Dans le secteur de l’ancienne carrière d’État de Merkholtz ou dans ses environs immédiats, on trouve sept types d’habitats différents. Cela représente environ 50 % des habitats dignes de protection présents dans l’ensemble de la zone Natura 2000 « Vallées de la Sûre, de la Wiltz, de la Clerve et de la Lellgerbaach » (LU0001006). Ce simple chiffre montre l’importance de ce site pour la protection de la nature au niveau national et européen.
Types d’habitats dans le secteur de l’ancienne carrière d’État de Merkholtz :
- 3260 – Végétation de renoncules des rivières submontagnardes
- 6430 – Mégaphorbiaies
- 8150 – Éboulis siliceux
- 8220 – Végétation chasmophytique des pentes rocheuses siliceuses
- 9130 – Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
- 9180 – Forêts de ravin
- 91E0 – Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior
Dans les anciennes carrières, une végétation des fissures de rochers (habitat de milieux ouverts code 8220) a pu se développer. Outre les lichens et les mousses, les colonisateurs classiques des roches siliceuses, des champignons et des plantes supérieures se sont également installés à Merkholtz. Il s’agit notamment de fougères (Capillaire des murailles, Polypode commun), de plantes herbacées (Digitale pourpre, Épilobe lancéolé, Géranium herbe-à-Robert, Épervière, Galéopside des champs) et de graminées, comme p. ex. le Pâturin comprimé. La végétation des anciennes carrières et des éboulis (code 8150) est apparue grâce à l’ancienne exploitation industrielle.
Les versants des vallées de la Wiltz, de la Himmelbach et de la Kirel sont principalement boisés. Il s’agit souvent d’anciennes « Louhecken », c’est-à-dire de taillis de chêne bien développés qui ne sont plus exploités. En raison de leur proportion relativement importante d’espèces de feuillus indigènes (chêne pédonculé et chêne sessile, érable champêtre, érable plane et érable sycomore, frêne élevé), ils sont considérés comme des biotopes forestiers.
Dans la zone marécageuse et humide près du pont cycliste sur la Wiltz (îlot thématique 3) se trouve un habitat en milieu ouvert de la catégorie 6430 – Mégaphorbiaies hygrophiles des cours d’eau et lisières forestières. On y trouve des herbes adaptées au site, comme la Reine-des-prés à l’odeur douceâtre, la Cirse des marais, la Lysimaque commune ou l’Épiaire des marais. En outre, on y trouve d’autres espèces remarquables : la Reconcule flammette, la Renouée bistorte, la Lychnide fleur de coucou, le Lotier des marais, le Myosotis des marais, la Laîche noire ou encore l’Épilobe. Certaines des espèces végétales mentionnées ci-dessus ont d’ailleurs été « immortalisées » sur le pont par l’artiste Alan Johnston.
