La réserve ornithologique de la « Région du Kiischpelt »

En tant que réserve ornithologique, la « Région du Kiischpelt » fait partie du réseau Natura 2000. Avec une superficie de plus de 6.000 ha, il s’agit de la plus grande zone protégée du Grand-Duché. Elle abrite des habitats en milieux ouverts tout comme des habitats forestiers, tels que des landes à Callune, des formations herbeuses à Nardus ou des forêts de ravin et des ripisylves. Bien entendu, en tant que réserve ornithologique, la « Région du Kiischpelt » abrite également de nombreuses espèces d’oiseaux et elle leur sert de lieu de nidification. Le Martin-pêcheur d’Europe, le Balbuzard pêcheur, la Bondrée apivore et beaucoup d’autres compagnons ailés y sont régulièrement observés.

Des espèces d’oiseaux rares ou protégées s’y reproduisent, notamment la Cigogne noire, le Milan royal et le Hibou grand-duc. Sans oublier que le « Kiischpelt » constitue aussi un habitat pour d’intéressants mammifères, poissons et reptiles comme le Chat sauvage, la Lamproie de Planer ou la Coronelle lisse.

La Gélinotte des bois, timide habitant typique des taillis de chêne, n’a malheureusement plus été observée au Kiischpelt depuis les années 1990. Déjà à l’époque, on estimait la population à seulement 7 à 8 couples dans la région. Selon l’opinion courante, le déclin de la Gélinotte des bois est dû à la destruction des habitats traditionnels suite à l’abandon de l’exploitation traditionnelle des taillis (de chêne) et à la fragmentation des populations. En outre, la desserte des forêts, une augmentation de leur utilisation à des fins récréatives et des populations élevées de prédateurs et de sangliers ont un impact négatif sur la Gélinotte des bois.

Des plans de gestion sont élaborés pour les sites Natura 2000 afin de contrer des évolutions telles que celle-ci. Ils contiennent de nombreuses mesures visant à préserver ou à restaurer la biodiversité. Dans le cas de la Gélinotte des bois au Kiischpelt, on a prévu les mesures de gestion suivantes :

  • Conservation et amélioration de la structure des taillis, des taillis sous futaie et des forêts de différents âges.
  • Conservation d’espèces arbustives dans les plantations forestières et le long des chemins forestiers.
  • Amélioration des sites de nidification potentiels.
  • Réintroduction de l’exploitation des taillis et/ou d’éclaircies importantes tous les 30 ans sur 250 ha dans 50 zones avec un minimum de 2 ha chacune.

L’objectif à long terme de ces mesures est de réintroduire entre 8 et 12 couples nicheurs.

Alan Johnston
Alan Johnston